L’épargne salariale… Seuls 16,5 % des salariés des entreprises de moins de 50 personnes en bénéficient, contre 55 % des employés de l’ensemble du secteur marchand non agricole. L’avantage ? Un capital défiscalisé dans le cadre protecteur de l’entreprise, à moyen ou à long terme. Focus sur les différentes solutions d’épargne salariale !
Le plus sûr : le plan d’épargne entreprise
Permettant aux salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilière par le biais de l’entreprise, le PEE est un système d’épargne collectif qui bloque les versements du salarié pendant au moins 5 ans (sauf cas exceptionnel). Exigeant parfois une condition d’ancienneté (3 mois maximum), le plan d’épargne entreprise peut être alimenté par les sommes issues de l’intéressement, de la participation, ou du transfert d’autres plans d’épargne salariale (sauf le Perco) et compte épargne temps. Les versements volontaires du salarié sont également autorisés (plafonnés à 25% de votre rémunération annuelle brute), ainsi que ceux de l’entreprise.
Les avantages fiscaux du PEE
À condition de respecter les plafonds réglementaires (25 % de la rémunération annuelle brute ou de 25 % du plafond annuel de la Sécurité sociale), les sommes versées dans le plan en provenance de la participation, de l’intéressement et de l’abondement de l’employeur (si celui-ci ne dépasse pas la limite de 8 % du Pass) sont exonérées d’impôts sur le revenu (ainsi que les gains et plus-values réalisés après la période d’indisponibilité de 5 ans minimum).
Le plus durable : le Perco
Dispositif d’entreprise dont les sommes versées sont bloquées jusqu’à la retraite, le Perco (15,9 milliards d’euros sous gestion fin 2017 et 2,4 millions de salariés couverts) peut être complété volontairement par le salarié (sommes plafonnées à 25% de la rémunération annuelle brute) et l’entreprise (par le biais de contributions appelées abondements, qui ne peuvent être supérieures à 6 357,12€). Disponibles sous forme de rente viagère acquise à titre onéreux ou de capital au moment de la retraite, les sommes versées (issues de l’intéressement, de la participation, du transfert d’autres plans d’épargne salariale ou d’un compte épargne temps) peuvent aussi être soumises à des déblocages exceptionnels.
Les avantages fiscaux du Perco
Comme le PEE, les sommes versées sont exonérées d’impôts, au même titre que l’abondement si celui-ci ne dépasse pas le plafond de 16% du PASS (soit 6 357,12 € en 2018, par bénéficiaire dans la limite du triple du versement (300 %) réalisé par le même bénéficiaire). Les plus-values réalisées par les sommes investies tout au long de la phase d’épargne sont exonérées d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. En revanche, les sommes versées en cas de sortie en rente suivent le régime fiscal des rentes viagères à titre onéreux.
Le moins rentable : le compte courant bloqué
Créance garantie par le droit du travail, verrouillée cinq ans moyennant un taux, le compte courant bloqué est net de charges et de fiscalité. Exclusivement alimenté par la participation, le CCB a l’avantage d’être une solution d’épargne relativement sûre qui profite directement à l’entreprise. Cependant, elle tend à s’essouffler au fil des années et offre des rendements de moins en moins intéressants (taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées fixé 0,95 % début février).